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journal d'un curé de campagne à la campagne
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5 décembre 2014

J'ai lu pour vous ... L'Eglise n'a pas dit son dernier mot ; petit traité d'anti-défaitisme catholique (Matthieu Rougé)

Savez-vous qui est le Saint-Patron des responsables politiques ? Saint Thomas More ; et maintenant que vous le savez, vous allez pouvoir le prier pour eux (plutôt que de seulement vous en plaindre) !

Saviez-vous d’où vient la sonnerie de l’Angelus trois fois le jour ? C’est une trouvaille de Saint François d’Assise qui avait entendu cinq fois par jour l’appel du muezzin lors de sa fameuse visite au Sultan et qui en mesurait le gain pour l’inscription de la religion dans la société ; et maintenant que vous le savez, vous pourrez reprendre cette récitation si toutefois vous l’aviez délaissée, d’abord parce que l’adoration est un vrai service spécifique rendu au monde, et aussi parce qu’il ne faut pas regarder en arrière !

« Regarder en arrière », voilà bien ce que fait le Père Matthieu Rougé dans son livre, mais à la manière d’un conducteur qui consulte son rétroviseur, dix fois plus petit que son pare-brise  … la considération du passé, indispensable et racine de civilisation, lui sert essentiellement à mesurer sur quel genre d’Espérance –beatam spem- nous pouvons fonder notre avenir : Jésus, mort et ressuscité d’entre les morts, dont la venue même au monde et son passage sur la terre constituent un évènement qui traverse les siècles et apporte au monde non seulement une antidote à la mort mais aussi manifestement un germe de civilisation. Car c’est en siècles, en effet, et non en années que nous sommes invités par ce livre à mesurer le temps où nous vivons, à partir de Jésus. Le drame, c’est que nous nous débattons –aussi intérieurement- dans les affaires et les crises du moment, et que la morosité « moderne » ou « post-moderne » finit par nous gagner, nous aussi. Et d’ailleurs, puisqu’il en est question, savez-vous d’où vient l’expression « post-modernité » ? Eh bien, en dehors de la paternité du mot, il s’agit en fait selon Matthieu Rougé d’un aveu de déclin de la modernité par la modernité elle-même (d’ailleurs le changement érigé en principe se condamne lui-même à être remplacé, n’est-ce pas ?).

Autour de cet axe fondamental qu’est Jésus lui-même et de l’acte de foi en lui qui fonde l’espérance, ce livre roboratif propose un impressionnant panorama de la créativité catholique actuelle : on a beau connaître l’Arche, habitat et humanisme, aux captifs la libération ou le Rocher (etc, etc …), la litanie de l’inventivité actuelle tient plus de l’aurore que du crépuscule !

Saviez-vous, à propos d’aurore, que le Cardinal Lustiger disait « « nous sommes au commencement de l’ère chrétienne » ? Eh bien maintenant que vous le savez, vous allez pouvoir adopter l’anti-défaitisme ! C’est une disposition de l’âme, à vrai dire ni optimiste ni pessimiste, mais plutôt réaliste, déterminée, confortée par la présence de Dieu et qui fait de la vie un combat : emboîtons le pas aux veilleurs, « l’espérance est un trésor » !

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