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journal d'un curé de campagne à la campagne
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16 septembre 2014

J'ai lu pour vous ... 7 années de bonheur (Etgar Kéret)

Je n’ai pas l’intention de faire une recension complète du livre, mais seulement d’en relever un ou deux aspects qui m’ont semblés intéressants, pour ne pas les perdre moi et pour donner l’envie de lire, à vous !

J’ai lu pendant les vacances un petit livre d’un écrivain israélien qui raconte quelques faits marquants de sept années de sa vie, surtout avec sa femme et son fils ; le ton est léger, badin, plein d’humour ; des scènes de la vie quotidienne sont croquées en quelques phrases souvent ironiques et en général très justes ; on y rencontrera le « discours » israélien sur la tension avec les palestiniens (ne cherchez pas ce mot, il n’apparaît quasiment pas … cherchez plutôt le terme terroriste, son usage est plus fréquent), on y verra aussi la mentalité dominante des habitants de ce pays en matière de religion, soit un athéisme assez militant teinté d’une méfiance pour les « religieux », entendez les juifs qui croient en Dieu et qui le font savoir bruyamment et ostensiblement à la manière et sous l’accoutrement de Rabbi Jacob. 

Une anecdote retient mon attention : dans un taxi, le fils de l’auteur -trois ans- qui évidemment balance ses jambes trop petites dans le vide- finit par renverser le cendrier de la voiture ; colère noire du chauffeur ; colère noire du papa qui défend son fiston et houspille le chauffeur … et puis, le petit garçon demande à son père pourquoi le monsieur s’énerve, et pourquoi lui aussi monte en pression ; le papa répond ce qu’il peut et –se radoucissant- demande pardon au chauffeur de l’avoir « engueulé » ; le petit garçon, très logique, demande alors à son père pourquoi le chauffeur ne demande pas pardon d’avoir crié lui aussi ; le chauffeur s’arrête, regarde fixement le petit garçon, et puis finit par lui dire : « si tu savais comme je regrette, si tu savais … » Belle histoire, n’est-ce pas ? Un enfant qui « convertit » deux adultes par la rectitude de ses raisonnements … mais quelle tristesse de voir que l’auteur passe aussitôt à un autre sujet, une autre anecdote, sans penser immédiatement à Jésus, qui est ce petit enfant, ce Dieu rabaissé jusqu’à l’enfance et rabaissé ensuite à l’âge adulte par la souffrance de la croix, qui accomplit cette parole d’Isaïe (11, 6) : « un petit garçon les conduira (il s’agit du Messie)». « Un voile est sur leurs yeux », disait Saint Paul.

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